A System of Logic

John Stuart Mill

Book 1, Chapter 3, Footnote #03
As expressed by M. Cousin


``Nous savons qu'il existe quelque chose hors de nous, parceque nous ne pouvons expliquer nos perceptions sans lea rattacher à des causes distinctes de nous-mêmes; nous savons de plus que ces causes, dont nous ne connaissons pas d'ailleurs l'essence, produisent les effets les plus variables, les plus dives, et même les plus contraires, selon qu'elles rencontrent telle nature ou telle disposition du sujet. Mais savons-nous quelque chose de plus? et même, vu le caractère indetérminé des causes que nous concevons dans les corps, y a-t-il quelque chose de plus à savoir? Y a-t-il lieu de nous enquerir si nous percevons les choses telles qu'elles sont? Non évidemment … Je ne dis pas que le problème est insoluble, je dis qu'il est absurde et enferme une contradiction. Nous ne savons pas ce que ces causes sont en elles-mêmes, et la raison nous défend de chercher a le connaître: mais il est bien évident à priori, qu'elles ne sont pas en elles-mêmes ce qu'elles sont par rapport à nous, puisque la présence du sujet modifie necessairement leur action. Supprimez tout sujet sentant, il est certain que ces causes agiraient encore puisqu'elles continueraient d'exister; mais elles agiraient autrement; elles seraient encore des qualités et des propriétés, mais qui ne ressembleraient à rien de ce que nous connaissons. Le feu ne manifesterait plus aucune des propriétés que nous lui connaissons: que serait-il? C'est ce que nous ne saurons jamais. C'est d'ailleurs peut-être un problème qui ne répugne pas seulement à la nature de notre esprit, mais à l'essenee même des choses. Quand même en effet on supprimerait par le pensée tous les sujets sentants, il faudrait encore admettre que nul corps ne manifesterait ses propriétés autrement qu'en relation avec un sujet quelconque, et dans ce cas ses propriétés ne seraient encore que relatives: en sorte qu'il me parait fort raisonnable d'admettre que les propriétés déterminées des corps n'existent pas indépendamment d'un sujet quelconque, et que quand on demands si les propriétés de la matière sont telles que nous les percevons, il faudrait voir auparavant si elles sort en tant que déterminées. et dans quel sens il est vrai de dire qu'elles sont.''---Cours d'Histoire de la Philosophie Morale au 18me siecle, 8me leçon.


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Sol, Book 1, Chapter 3 Of the Things Denoted by Names.